(AP Photo/Vadim Ghirda)
Il paraît que les Ukrainiens attachent plus d’importance à leurs animaux de compagnie que les Français. On raconte, plus précisément, qu’il y a moins d’abandons là-bas que sur l’Hexagone. Difficile à dire. Mais une chose est sûre: ils sont des centaines, pour ne pas dire des milliers, à avoir tout fait pour emmener leurs animaux avec eux au moment de quitter un pays meurtri par la guerre. On se souvient de ce vol, au départ de l’aéroport de Lublin en Pologne, où avaient embarqué quatre chiens, six chats et un… cochon d’Inde. « Le propriétaire d’un des toutous n’avait pas en sa possession le certificat de vaccination, raconte-t-on du côté des autorités, mais les services vétérinaires de la préfecture, ont accepté qu’il s’envole avec sa maîtresse. A une condition, qu’elle l’emmène en consultation au plus vite. » Car si la bienveillance est réelle du côté des pays d’accueil, notamment de la France (« une prise en charge doit alléger la détresse de milliers de réfugiés » dit-on à la Fondation Brigitte Bardot) il faut savoir rester vigilant face aux maladies que les animaux pourraient importer. On redoute, entre autres, la rage et la zoonose (maladie infectieuse).
Création du dispositif de soutien pour les animaux de réfugiés
En France, l’urgence a pris le pas sur la méfiance et un soutien aux réfugiés a été mis en place pour inciter les réfugiés à faire contrôler leurs animaux. Ainsi, quelques semaines après le début de la guerre, la Fondation Brigitte Bardot annonçait sur Twitter un partenariat avec l’association « Vétérinaires pour tous » en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, « pour prendre en charge le coût du protocole sanitaire et les soins vétérinaires des animaux de compagnie des réfugiés ukrainiens ». Autrement dit, la Fondation assumait un tiers du coût des soins, « Vétérinaires pour tous » un autre tiers et le vétérinaire en contact direct avec l’animal, le dernier tiers. Pour les propriétaires, le contrôle ne coûtait rien, « ce qui a permis de lever beaucoup de freins pour la mise en œuvre de la surveillance sanitaire et de faciliter l’accès aux soins de ces animaux. » Les transferts d’animaux ont donc été facilités.
Chiffres clés
Entre mars et septembre 2022, 726 animaux ont été pris en charge pour un total de plus de 50 000€. Et victime de son succès, l’association « Vétérinaires pour tous » a été vite… submergée. Mais le soutien s’est poursuivi et, au 31 octobre dernier, 3 098 dossiers avaient été traités, représentant 328 715,61€ financés par les établissements vétérinaires, « Vétérinaires pour tous » et la Fondation Brigitte Bardot. Un élan de solidarité qui a dû faire chaud au coeur des réfugiés.
Fin du dispositif de soutien
Malheureusement, le dispositif a pris fin le 15 décembre dernier. Une décision, non argumentée, prise par « Vétérinaires pour tous » en concertation avec le Ministère de l’Agriculture et la Fondation Brigitte Bardot.
Que faire maintenant ?
Aujourd’hui, les réfugiés peuvent néanmoins profiter du « dispositif démunis ». Comme on l’explique à « Vétérinaire pour tous » « il faut remplir les conditions suivantes:
– Etre non imposable et bénéficiaire d’un minimum social ou présenter un justificatif établi par un CCAS ou médiateur social.
– Ne posséder qu’un seul animal par année civile.
– Et régler un tiers de la facture.
Contacts
La Fondation Brigitte Bardot et « Vétérinaires pour tous » restent évidemment à la disposition des réfugiés pour des conseils, voire plus…
Fondation Brigitte Bardot. Tel 01 45 05 14 60
Vétérinaires pour tous: secretariatvpt@gmail.com
Jean Jacques Fiorito pour France Ukraine News
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