Retard de paiement d’une amende, péremption de votre carte vitale, indemnité ou prime improbable, livraison inattendue de colis… Depuis quelques temps, les arnaques par SMS se multiplient et sont de plus en plus difficiles à identifier. Ces tentatives d’escroqueries n’ont qu’un but : récupérer vos données personnelles et bancaires. Voici quelques conseils pratiques pour éviter de tomber dans les pièges tendus par ces messages trompeurs.
Comme des millions de Français, vous avez peut-être déjà reçu des SMS vous incitant à mettre à jour votre carte Vitale, vous équiper d’une vignette Crit’Air (alors que vous n’avez pas de voiture), payer une infraction que vous n’avez pas commise ou affranchir un colis que vous n’attendez pas… Dans la plupart des cas, ces messages sont tout simplement des arnaques destinées à pirater vos données personnelles et notamment vos coordonnées bancaires. Le procédé est souvent le même, que ce soit un colis à récupérer ou un mot de passe à changer. Le texto prétexte que le destinataire a un « retard de paiement d’une amende », le message est suivi d’un lien amenant vers un site frauduleux comme « amendes-gouv . org », « dossier-antai-gouv . info », etc.
L’objectif des cybercriminels est donc de vous amener à cliquer sur un lien qui récupérera vos données personnelles. Désormais en effet, les escrocs se font souvent passer pour des sites administratifs et usurpent l’identité et les codes visuels de certains services publics, avec parfois un certain réalisme il faut l’avouer. Mais le ton pressant du SMS doit déjà vous mettre en garde, surtout si c’est la première fois que l’on vous contacte à ce sujet.
Soyez d’abord attentifs aux fautes car les cybercriminels qui vous envoient ces textos sont quelquefois des jeunes gens pas très connaisseurs en orthographe. Mais il faut considérer aussi que les escrocs s’améliorent au fur et à mesure, alors prudence… Ensuite, méfiez-vous du lien sur lequel on vous demande de cliquer de manière pressante, car les arnaqueurs créent des adresses de sites avec des signatures visuelles crédibles, proches des originales. Et puis si les adresses inventées se terminent par « .net » ou « .org », au lieu de « .fr » ou « .com », cela peut aussi vous donner un indice de leur caractère suspect.
Pour résumer, tout site de ministère ne finissant pas par « gouv.fr » doit vous mettre la puce à l’oreille. Aucune administration ne vous demandera vos données bancaires ou vos mots de passe par message électronique ou par téléphone. Enfin, ne communiquez jamais d’informations sensibles par messagerie ou téléphone.
Pour le vérifier, renseignez-vous sans cliquer sur le lien douteux et allez directement sur le site officiel de l’organisme ou de la marque en question depuis un moteur de recherche. Puis connectez-vous à votre espace personnel.
S’il s’agit d’une vignette Crit’Air, le seul site légitime est certificat-air.gouv.fr. Si on vous réclame de payer une contravention, le site de l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI) est antai.gouv.fr et celui pour payer une amende est amendes.gouv.fr.
Enfin suivez attentivement les recommandations de la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) en cliquant sur ce lien.
La semaine prochaine nous verrons ce que vous devez faire si hélas vous avez cliqué trop vite sur une mauvaise adresse!
Didier ROUGEYRON pour France Ukraine News
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