Maire de Cannes depuis 2014 et président de l’Association des maires de France depuis 2021, David Lisnard a été, en mars 2022, le premier maire français à se rendre en Ukraine, un pays qu’il connaît bien. Il y est retourné à deux reprises et ne ménage pas ses efforts pour soutenir les Ukrainiens et favoriser l’accueil des réfugiés dans sa ville mais aussi dans toute la France. Il s’est longuement exprimé en exclusivité pour France Ukraine News.
Vous avez été l’un des premiers hommes politiques français à vous rendre en Ukraine. Qu’est-ce qui vous a poussé à le faire à l’époque ?
J’ai toujours eu un intérêt personnel pour la culture russe d’une part, et d’autre part pour la nation et le peuple ukrainien, sa culture, son histoire et son esprit de résistance qui l’ont caractérisé, notamment au cours du XXème siècle. Avant la guerre je m’y étais déjà rendu plusieurs fois et y suis retourné trois fois depuis le début des hostilités.
L’Ukraine, à l’instar d’autres pays de l’ancien bloc soviétique ces dernières années, est un pays sur lequel souffle le vent de la liberté et de la démocratie. J’ai eu le sentiment, lors des premiers jours de l’agression russe, que nous vivions un point de bascule géopolitique.
L’Empire Russe, comme d’autres empires dans le monde – Chinois, Perse, Ottoman – est réveillé et de nouveau expansionniste, jusqu’à la guerre.
Depuis vingt ans et le conflit dans les Balkans, la Russie se réarme et se prépare à un conflit majeur avec l’Occident et l’OTAN… contrairement à nous.
Aujourd’hui, nous y sommes. Je ne pouvais me contenter de paroles ou de discours derrière un pupitre ou un écran. Il m’a semblé important de me déplacer sur le terrain, sans aucun protocole et seulement avec un fixeur interprète, pour comprendre la vérité d’une guerre particulièrement brutale et d’un changement d’époque à l’œuvre.
Mes responsabilités de Maire et de président de l’AMF m’ont permis de porter la voix des communes de France et de témoigner de leur soutien auprès du peuple ukrainien.
Il faut bien comprendre que cette guerre a projeté l’Europe et la France dans le réel en la mettant face à ses propres faiblesses : industrielles, financières, militaires, géopolitiques.
Aujourd’hui, nous ne pouvons pas faiblir dans notre soutien à l’Ukraine car si nous cédons, nous nous soumettons.
À une époque où les empires illibéraux expansionnistes s’en prennent à nos frontières, nos modes de vie, nos croyances, à notre liberté et donc à notre civilisation, il faut affirmer sa fermeté.
Qu’est-ce qui a été mis en place dans votre ville pour l’accueil et le suivi des réfugiés ukrainiens depuis février 2022 ?
Dès le début de l’invasion russe en Ukraine, dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 février 2022, nous avons mis en place un plan d’actions coordonnées en soutien au peuple ukrainien et suivi en temps réel l’évolution du conflit jour par jour.
Dès les premières heures de la guerre, j’ai appelé les communes de France à se mobiliser, en lien avec les services de l’État pour accueillir le moment venu des réfugiés dans les centres d’hébergement et lancer, avec la Protection Civile, une contribution nationale à l’aide d’urgence en faveur du peuple ukrainien. Le premier impératif était d’accueillir et d’aider.
À Cannes, aidé de Mariya Kutchirka, présidente de l’association franco-ukrainienne Idées Sans Frontières, et de son équipe de bénévoles, nous avons immédiatement créé un groupe de travail en mairie pour préparer l’accueil des premières familles forcées de quitter leur pays et coordonner toutes les actions de soutien. Le 17 mars, nous avons réuni les premières familles ukrainiennes arrivées sur le territoire communal lors d’une réunion d’information et d’intégration à l’Espace Miramar pour présenter l’ensemble des opérations engagées par la municipalité afin de faciliter leurs démarches administratives et leur accueil (logement, transports, écoles et inscriptions dans les clubs de sports pour les enfants, etc.) via un guichet unique et l’accompagnement par des traducteurs.
Parallèlement, je me suis rendu sur place, dès la première semaine de mars 2022, pour évaluer la situation au plus près de la réalité. Je suis notamment allé d’abord à Lviv, Ternopil et Ivano-Frankivsk, pour rencontrer des maires et des réfugiés. Ce déplacement a été organisé dans le cadre de l’accompagnement d’un convoi cannois de matériels de protection de première nécessité et d’hygiène à destination de la population sur le terrain. Il a aussi eu pour but de nouer des contacts utiles, de vérifier la logistique pour l’aide humanitaire et médicale, ainsi que l’accueil de réfugiés en fiabilisant le premier et le dernier kilomètre, et d’exprimer le soutien humanitaire des maires de France.
Nous n’avions aucune idée de la durée du conflit mais nous n’avons jamais faibli dans notre engagement. Depuis, je suis retourné, toujours avec un fixeur, à Kiev et dans le Donbass, sur la ligne de front.
Quel bilan tirez-vous de vos actions deux ans après et quels sont vos objectifs pour 2024 ?
L’objectif, au-delà de l’accueil d’urgence et du soutien humanitaire en Ukraine était de créer des liens forts entre nos deux nations et de mener dans la durée des actions en matière d’éducation et de culture pour pérenniser notre relation au-delà de l’immédiateté du conflit.
Nous avons aussi effectué plusieurs actions symboliques comme la dénomination de la place « Taras Chevtchenko » située au cœur du quartier République.
Figure emblématique de la littérature et de la résistance ukrainienne, Taras Chevtchenko (1814-1861) est considéré comme le plus grand poète romantique de l’histoire en Ukraine. Sa vie et son œuvre sont profondément marquées par un engagement politique fort en faveur de la liberté et de l’indépendance de son pays. Ce secteur de la commune a été privilégié par l’équipe municipale car il a toujours accueilli les populations réfugiées ou immigrées.
Dans le cadre du mémorandum entre Lviv et Cannes signé en novembre 2022, nous avons demandé à une artiste en résidence à Cannes, Olivia Paroldi d’élaborer un projet artistique auprès d’enfants de Lviv. La première fois pour recueillir des témoignages, la seconde pour la création d’estampes et la mise en place d’une correspondance graphique entre enfants français et ukrainiens. Une fresque sera inaugurée au mois de mai à l’école Vagliano de Cannes.
Il n’y a pas de socle plus solide que la culture et il était indispensable que les jeunes générations cannoises soient sensibilisées à cette tragédie et à cet exemple de solidarité.
À cela s’ajoute le projet Unbroken, lancé par l’hôpital principal de Lviv et au sein duquel a été mis en place un complexe de production de prothèses et un centre résidentiel pour préparer la réinsertion sociale et professionnelle des victimes des bombes. J’y reviendrai.
En tant qu’élu, quelles sont les principales difficultés que vous avez rencontrées pour l’accueil des réfugiés ukrainiens ?
La gestion des réfugiés est censée être une compétence de l’État, les communes viennent ensuite en appui. Certaines veulent des garanties pour ne pas se laisser submerger quand d’autres souhaitent prendre tout le monde. Il y a beaucoup à faire : recenser les offres d’hébergement, intégrer les enfants ukrainiens dans nos écoles. L’AMF a lancé un appel afin que toute personne qui parle à la fois français et ukrainien se présente à la mairie de sa commune. L’État au début a assumé son rôle de soutien financier. Il faut qu’il continue dans ce sens. À Cannes, nous avons été très actifs et volontaires, avec un site dédié qui nous a permis d’accueillir dans notre ville un millier de réfugiés et de tout traiter en même temps : papiers, aide alimentaire et sociale, emploi, logements, inscriptions scolaires, cours de français, etc.
Pouvez-vous nous donner quelques chiffres sur le plan local et – si vous les avez – sur le plan national : combien de réfugiés accueillis ? Combien ont trouvé un emploi ? Combien d’enfants scolarisés ? Combien sont logés de façon pérenne ? Quels types de matériels envoyés sur place et dans quelles quantités ? etc.
S’agissant de l’aide Cannoise à l’Ukraine, nous avons alloué 10 000 € à la Fédération Nationale de la Protection Civile pour l’acheminement des convois au départ de toute la France et 10 000 € à l’association France Ukraine antenne cannoise pour l’accueil des réfugiés sur notre bassin de vie.
Par ailleurs, nous avons participé au cofinancement du programme « Unbroken Mothers » à hauteur de 150 000 €.
Concernant l’envoi de matériel, 18 camions sont partis depuis Cannes en Ukraine depuis février 2022. Quatre jours après le début de l’offensive russe, un camion cannois arrivait déjà en Ukraine ! Nous avons aussi livré notamment deux générateurs électriques pour la ville de Ternopil, un générateur électrique pour la ville de Chortkiv, du matériel divers (couvertures, vêtements, kits de survie, drones, etc.) et du matériel médical avec l’aide du Centre Hospitalier Simone Veil. J’étais sur place pour veiller à la bonne distribution de ces matériels.
Sur le plan national, plus de 8 000 tonnes ont été collectées dans les mairies grâce à l’appel de l’AMF et la Protection Civile à la solidarité nationale pour soutenir la population ukrainienne. Ce partenariat a permis l’ouverture de plus de 5 000 points de collecte de dons matériels sur le territoire. Au total, l’ensemble des dons collectés représente un montant estimé à 36 millions d’euros et a été acheminé aux moyens de 387 camions, 2 avions, 72 wagons et 1 bateau.
Concernant l’accueil d’urgence temporaire sur notre territoire, il faut savoir que le département a accueilli près de 12 000 Ukrainiens et Cannes en a logé plus de 1 000. Nous avons acquis deux immeubles pour loger les familles ukrainiennes et nous les avons réhabilités. À cela s’ajoute un immeuble qui nous appartenait déjà.
À leur arrivée dans les Alpes-Maritimes, les personnes sont généralement dirigées vers le « hub » de Nice (centre officiel du département) puis reparties sur les communes en fonctions des disponibilités. Il convient de préciser que 96 enfants sont scolarisés dans les écoles cannoises pour l’année scolaire en cours. Ils sont également 93 dans les collèges et lycées.
Y a-t-il des réfugiés qui continuent à affluer ou bien la situation s’est-elle stabilisée maintenant, après deux ans de guerre ?
Plus de 100 000 Ukrainiens ont été accueillis en France dans le cadre de la protection temporaire et plus de 20 000 Ukrainiens sont inscrits dans le système éducatif français dont 2 000 étudiants. Aujourd’hui, le flux ne s’est pas tari mais il a fortement réduit. Son évolution dépendra évidemment de celles du conflit que nous ne pouvons pas anticiper.
Avez-vous ressenti du soutien de la part de vos administrés cannois et comment ce soutien s’est-il manifesté ?
Immédiatement, des centaines de Cannois ont apporté des biens de première nécessité à remettre aux Ukrainiens et ont proposé de l’hébergement. Tout au long de son Histoire, Cannes a été une terre d’asile. Cela fait partie de l’identité de notre ville. Elle a accueilli la diaspora italienne, qui a fui le fascisme mussolinien, espagnole à la fin des années 30, consécutivement à la guerre civile de 1936-1939, iranienne dès 1979, après la révolution islamique et l’instauration du régime des mollahs, libanaise, etc. Dès 1915, après le génocide perpétré par le gouvernement des Jeunes-Turcs, Cannes a été le refuge d’une importante communauté arménienne, qui s’y est établie de façon pérenne au fil des décennies.
Cette culture de l’accueil ne se dément pas aujourd’hui avec la communauté ukrainienne et le soutien est d’autant plus facile que les populations arrivées dans notre pays encore traumatisées par la tragédie qu’ils venaient de vivre, témoignent d’une véritable volonté d’intégration dans l’apprentissage de la langue et dans leur énergie au service de la ville. Parmi les adultes, qui sont des femmes et quelques personnes âgées, 401 sont inscrits à la bourse à l’emploi, 76 personnes sont en accompagnement suivi (cours de français, formation,…) et 36 personnes ont signé un ou plusieurs contrats de travail. Vis à vis de l’opinion française, c’est maintenant qu’il faut rappeler la réalité affrontée par les Ukrainiens et les soutenir. Car la propagande russe fait des dégâts dans les esprits.
Vous êtes retourné en Ukraine l’an dernier, qu’avez-vous retiré de ces deux séjours de 2022 et de 2023 et est-ce que vous comptez y retourner cette année (peut-être accompagné d’ailleurs d’autres élus français ou européens) ?
J’ai effectué mon troisième déplacement depuis le début du conflit il y a quelques jours, à l’occasion du deuxième anniversaire de la guerre, notamment dans la région Est dont le Donbass. Je tenais une fois de plus à contrôler l’arrivée des aides humanitaires, poursuivre les liens avec les maires, préparer l’après au mieux de nos intérêts et surtout observer la situation pour avoir une approche concrète et vérifiée des choses.
Ces voyages sont utiles pour comprendre la situation du monde, la réalité de la guerre, des familles endeuillées, des soldats amputés, d’habitants dont certains ont tout perdu. Cette expérience de vie est marquante. C’est une leçon d’humilité et de gravité qui incite à ne jamais baisser les bras et à retrouver le sens de l’effort.
Je redis ma gratitude à mon accompagnateur (« fixeur ») pour cette immersion parfaitement préparée et exécutée sur la ligne de front.
Je ferai peut-être à l’avenir un voyage plus institutionnel avec d’autres élus.
Beaucoup, sinon la plupart, des réfugiés – de même que les structures d’accueil en France – ont certainement pensé que la situation était provisoire. Or, ce « provisoire » est en train de devenir permanent, sans trop de certitudes quant à l’avenir. Comment gérer ces incertitudes, de part et d’autre ?
« La guerre est le domaine de l’incertitude », comme l’a écrit Clausewitz. Notre rôle est de continuer à nous préparer, militairement, économiquement et moralement. L’Europe doit désormais passer au stade de l’économie de guerre. Les réfugiés ukrainiens n’ont qu’un seul objectif : retourner chez eux vivre en paix. Nous les aiderons à y parvenir. Et leur disons qu’ils sont ici les bienvenus.
Votre ville de Cannes s’est jumelée à votre initiative avec Lviv il y a près de deux ans. Concrètement comment se matérialise ce jumelage avec cette ville de plus de 700 000 habitants qui, elle aussi, a accueilli beaucoup de réfugiés ?
En 2022, lors de mon premier voyage, j’ai rencontré Andriy Sadovyi, maire de Lviv, et nous avons décidé de jumeler nos deux communes pour conforter les contacts noués sur le terrain et faciliter l’acheminement logistique de produits de première nécessité pour soutenir la population et les réfugiés ukrainiens.
Cette collaboration entre nous, qui est devenu un lien d’estime et d’amitié, se poursuit et s’approfondit.
J’ai évoqué les initiatives culturelles, il y a aussi le projet médical Unbroken – devenu réalité – que nous accompagnons est qui est un projet d’excellence dans le domaine de la chirurgie traumatologique, de la production de prothèses et de la réinsertion. C’est une opportunité unique pour la ville de partager des expériences et d’associer les compétences.
Nous accueillons depuis l’an dernier au MIPIM, en mars, la ville de Lviv afin qu’elle puisse présenter le développement de ce site hospitalier unique et sensibiliser un maximum de donateurs potentiels.
C’est le début d’une longue histoire entre nos deux villes.
Il y a donc notamment ce projet « Unbroken » imaginé par le maire de Lviv Andryi Sadovyi, pouvez-vous nous en parler ?
Ce programme de grande ampleur permet de développer le centre hospitalier de Lviv pour soigner des milliers de mutilés de guerre civils et militaires. En ce sens, Unbroken est un écosystème médical concret et innovant de 200 000 m2 pour réparer le corps et la tête des victimes de guerre.
L’Hôpital a déjà mis en place in situ sa propre fabrique de prothèses dont certaines bioniques. Le projet a déjà récolté 4 millions d’euros et il manque aujourd’hui 4,5 millions d’euros. Plusieurs villes dans le monde sont déjà partenaires mais l’initiative doit prendre une ampleur plus importante avec la création d’une maison sociale des réfugiés et d’un deuxième complexe « Unbroken Mothers » destiné aux femmes enceintes ou qui viennent d’accoucher. Ce projet de santé publique pour le Centre de réhabilitation de Lviv est l’espoir très concret que la vie ne s’arrête pas à la guerre, qu’elle peut et doit continuer, malgré les séquelles physiques ou psychologiques.
J’ai souhaité qu’un échange de compétences s’opère avec les équipes de l’hôpital de Cannes à travers Yves Servant, le Directeur du Centre hospitalier Simone Veil qui s’est rendu sur place pour préparer cette collaboration de long terme.
Comme moi, il a pu constater l’incroyable efficacité du projet, en si peu de temps, dans de telles conditions et avec une telle qualité de soins. J’ai parlé aussi du projet auprès des plus hautes instances nationales et de potentiels partenaires dont des entreprises françaises.
Outre Lviv, vous vous êtes également engagé auprès de la ville d’Irpin dont la destruction du pont est devenue l’un des symboles de cette guerre. En quoi consiste cet engagement exactement et y a-t-il d’autres actions que vous menez auprès d’autres localités en Ukraine ?
Notre soutien nous amène en effet à établir des ponts avec d’autres communes de l’Ukraine, notamment à travers l’agglomération Cannes Lérins.
Avec Tchortkiv dont 30 enfants orphelins de guerre ou dont les parents sont au combat ont été accueillis en août 2023 sur l’île St Marguerite par Cannes Jeunesse. Nous avons fait un don de deux bus pour la collectivité en novembre 2023.
Avec Ternopil dont la collaboration s’est effectuée avec les élèves d’une classe de 3e du collège Capron durant la Semaine de la langue française et de la Francophonie en mars 2023.
Avez-vous organisé quelque chose de spécial à Cannes le 24 février pour « l’anniversaire » de ces deux ans de guerre ?
Pour cet « anniversaire » comme vous l’appelez, j’étais sur le front de l’Est aux côtés, entre autres, des soldats de la 42ème brigade mécanisée avec qui nous avons partagé des moments puissants.
À Cannes, une manifestation a été organisée devant la Mairie en l’honneur de la résistance ukrainienne, un peuple cinq fois moins nombreux que son agresseur et dont les soldats manquent d’armes et de munitions.
Si j’avais dû prendre la parole, j’aurais dit ce que je répète à l’ensemble des interlocuteurs que je rencontre, que cette paix ne doit se faire que dans le respect des intérêts fondamentaux de l’Ukraine mais à travers elle, de toutes les démocraties du monde.
Les postures morales et moralisatrices ne suffiront pas et il est plus que temps d’organiser avec précision et vitesse le réarmement de nos démocraties afin de faire pencher définitivement le rapport de force en faveur de l’Ukraine. C’est le seul moyen pour parvenir à la paix.
Marc Bloch, dans son ouvrage L’Étrange défaite, évoquait la facilité du renoncement moral pour expliquer les lâchetés françaises lors de l’invasion allemande de la seconde guerre mondiale : « combien il me semblerait plus commode de céder aux conseils de la fatigue et du découragement ! »
Ne cédons pas à notre égoïsme social car l’espoir est un combat.
Christophe Carmarans pour France Ukraine News
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Photos © Mairie de Cannes et © DL